En savoir plus sur les santons et la tradition provençale

Santons Didier

Une chose qui me réchauffe toujours le cœur pendant les fêtes de fin d’année en Provence, c’est l’attachement de cette culture à la qualité et à la tradition. Nous voyons toujours des photos des champs de lavande à perte de vue et des ciels d’azur cristallin, mais il faut avouer que c’est à Noël que la vraie Provence brille le plus. Libérés de l’agitation de la saison touristique, les habitants organisent de fantastiques fêtes de fin d’année. Parmi ces traditions hivernales, ma préférée est la création des santons.

Scènes de la Nativité

La première crèche enregistrée remonte au 24 décembre 1233, dans la ville italienne de Greccio, située au sommet d’une colline. Avec la bénédiction de l’Église catholique, Saint François d’Assise a eu l’idée de transformer une grotte en crèche vivante, avec un bébé, des animaux et du foin. La tradition se poursuit aujourd’hui à Greccio entre la veille de Noël (24 décembre) et l’Épiphanie (6 janvier).

On pense que les crèches se sont développées à partir de ce moment-là, avec des personnages miniatures fabriqués en bois, en argile, en porcelaine et même en verre vénitien. Les crèches étaient installées à l’intérieur des églises pour célébrer cette fête religieuse. Ces figurines artisanales sont devenues populaires auprès des riches et même de la royauté. Le summum du mauvais goût a peut-être été atteint lorsque le roi Louis XIV a commandé des modèles de lui-même à sept échelles.

La Révolution française a fait entrer la tradition dans la clandestinité. Avec la fermeture des églises, les familles ont créé des crèches clandestines dans leurs maisons, créant leurs figurines à partir de matériaux de rechange. Aujourd’hui, de nombreuses boutiques proposent des santons de qualité qui permettent de réaliser une décoration originale. Santons Didier par exemple reproduisent artisanalement les personnages de la Nativité : Jésus, Marie, Joseph ou encore les Rois Mages.

Les santons de grande diffusion

En 1797, Jean-Louis Lagnel crée la première figurine à partir d’un moule en argile, ouvrant ainsi la voie à une production à grande échelle. Le mot santon est créé en 1826, plusieurs années après sa mort. Thérèse Louis Neveu, une femme du village d’Aubagne près de Marseille, a amélioré la figurine d’argile en introduisant la cuisson au four comme étape du processus. Ce procédé a considérablement amélioré le cycle de vie des santons.

Aujourd’hui, bien que les techniques modernes réduisent le temps de production des santons, il s’agit toujours d’un métier artisanal, et il est possible de visiter les ateliers des artistes (santonniers). Pendant les vacances en Provence, lorsque vous visitez des églises ou des maisons privées, vous verrez ces crèches. Depuis 1803, la Foire des Santonniers se tient chaque année à Marseille pendant la période de Noël, avec de nombreux artisans santonniers. À tout moment de l’année, rendez-vous à Aubagne pour voir les artisans au travail dans leurs ateliers.